Jean-Claude Lespérance – Une confiance inébranlable dans les nouvelles générations

Originellement publié le 25 janvier 2016

Line Goyette

C’est au lendemain de la réception de Noël de l’Électro-Fédération qu’a eu lieu l’entrevue avec Jean-Claude Lespérance, le président de l’EFC section Québec. Au lendemain de cet événement, il était très heureux de constater que les jeunes étaient de plus en plus présents au sein de l’association et de l’industrie électrique et qu’ils y jouaient un rôle plus important chaque année. S’il n’en tient qu’à lui, on devrait voir des vagues sous peu dans notre industrie. « Les jeunes sont tellement brillants. Ce n’est pas simple pour eux d’intégrer le marché du travail. Ils ont accès à des technologies facilitantes, mais sont également confrontés à des difficultés nouvelles liées à ces mêmes technologies, comme le harcèlement sur les réseaux sociaux. Les jeunes m’allument réellement », dit ce père d’un garçon de 20 ans qui s’apprête à partir en France pour poursuivre sa formation en sommellerie.

Donner son temps pour les autres semble être une autre façon d’allumer l’intérêt de  Jean-Claude Lespérance. Tous les aspects de sa vie semblent être des prétextes ou des opportunités pour donner aux autres. Parent, il s’implique dans les CPE et écoles primaires et secondaires, adulte engagé dans une société aux inégalités importantes, il fait partie du Club des Petits déjeuners. Dans son milieu professionnel, il a toujours été membre de comités tournés vers le réseautage de son industrie et est membre du conseil d’administration de l’ÉFC depuis plus d’une dizaine d’années.

Pourquoi avoir choisi l’éclairage comme parcours professionnel?

Il vient d’une famille d’électriciens et d’entrepreneurs électriques. Ça aurait pu être son parcours professionnel, mais il a choisi l’éclairage. Ce fut un choix professionnel éclairé, il est aujourd’hui gestionnaire national de comptes majeurs chez Phillips. « Ce choix est arrivé au cégep. Je suis né dans une famille d’électriciens, j’aurais pu poursuivre la lignée familiale, mais je voulais faire quelque chose de différent. J’aimais les mathématiques, le travail manuel, l’électricité (sans vouloir en faire un métier), j’ai donc étudié en électrodynamique au cégep. En 3e année de ma formation, j’ai eu un cours sur l’éclairage et j’ai retrouvé là-dedans tout ce que j’aimais. »  Un cours de 45 heures sur une formation de 3 ans, ça semble peu pour définir une carrière, mais le coup de foudre pour l’éclairage s’est transformé en engagement réel. À la fin de sa formation, il a commencé à travailler auprès des fabricants de produits d’éclairage. Ventes internes, puis ventes externes, il était heureux de rencontrer des gens, les aider à concevoir des systèmes d’éclairage. Il a aussi à la même époque découvert un intérêt pour le marketing et le branding. Il a donc entrepris des études universitaires en marketing, puis en gestion de ressources humaines à mesure que sa carrière progressait.

Il a travaillé chez des fabricants et des distributeurs de produits d’éclairage. Il connaît le marché sous toutes ses faces. Bien connaître son industrie, c’est aussi bien cibler les défis qui l’attendent. « Il faut être capable d’aller chercher des gens pour travailler dans notre industrie. Les besoins sont grandissants et notre bassin d’employés risque de diminuer si nous ne nous donnons pas les moyens nécessaires pour attirer et retenir les jeunes dans notre industrie. » Il poursuit en ciblant une réalité qui peut paraître troublante au premier abord. « On constate que les jeunes aujourd’hui, peu importe ce que nous faisons, ne resteront pas plus que 5 ans dans une même entreprise. Ils veulent apprendre et progresser. Notre défi consiste à accepter d’aller chercher les meilleurs talents en sachant qu’il est possible qu’ils ne restent pas avec nous. On doit quand même investir dans leur formation. C’est probablement le défi de toutes les industries, pas seulement la nôtre. »

Il poursuit en disant que dans le cadre de son mandat à la tête du conseil d’administration de l’ÉFC section Québec, il espère inciter les jeunes à participer, à s’intégrer dans les structures organisationnelles pour être reconnus et profiter de tout ce que l’organisation à leur offrir. « Il faut leur démontrer notre intérêt, les encourager. » Pour Jean-Claude, il faut être inspirants et à l’écoute avec les nouveaux venus. « Tout au long de ma carrière, j’ai rencontré des gens généreux de leurs connaissances et de leur temps. Ces gens sont devenus des références dans ma vie, puis des sources d’inspiration. C’est ce que je veux insuffler dans notre industrie et j’aurai réussi si j’atteins cet objectif. »

Et que fait-il pour se ressourcer quand il ne donne pas son temps pour les autres ou qu’il n’est pas en train de développer ses marchés?

« J’adore la pêche, y aller avec des amis. Se retrouver ainsi me permet de décrocher totalement, ce ne sont pas les prises qui comptent. J’aime aussi le sport automobile (voir la photo de Jean-Claude), mais pas au point de me lever la nuit pour suivre les courses. Mais faire du bénévolat a toujours été important dans ma vie et je ne ressens pas ça comme une corvée.»

Il fallait voir l’expression sur le visage de Jean-Claude quand je lui ai demandé s’il pensait à une retraite prématurée. « J’aime trop les gens, les interactions avec les gens pour cesser de travailler et nous sommes dans une industrie où les gens sont importants. »

C’est une invitation!


Line Goyette est directrice de la rédaction. Vous pouvez la contacter au .

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